• LES NOUVELLES AVENTURES DE TINTIN EPISODE n°2

    TINTI N JUSTICIER 


    Tintin est fan d’Henri Salvador…sa chanson préférée est : le travail c’est la santé…ne rien faire c’est la garder. En bon fan, il règle sa vie au rythme de cette chanson . Clamant haut et fort les vertus de l’oisiveté permanente, notre Tintin décida un beau jour qu’il était temps  de laisser à un autre le soin d’éduquer le sot ! Puisque la mort était de toute façon l’issue autant y aller le plus calmement possible, sans stress inutile.

     

    Fort donc, de cette résolution et de ce raisonnement parfait comme il en avait l’habitude, il décida d’envisager les conséquences techniques de son renoncement : en effet, le monde étant ce qu’il est,  l’oisiveté est le choix du pauvre, un choix de feignant, un choix de sot car il suffit de réfléchir peu et bien pour pouvoir être un feignant riche. Bien évidemment, la plèbe ne disposant pas des outils intellectuels nécessaires à ce dessein ( le travail d’une vie ! ), les pauvres seront exponentiellement toujours plus nombreux que les riches. Le pauvre sot, ne dispose pour se faire entendre que de sa voix geignarde pour obtenir quelques subsides arrachés à l’état à force de lamentations. Sot, comme il est, il parvient à ses fins mais récolte en sus l’opprobre de la société bien pensante. Le Feignant intelligent, lui, dispose d’un outil redoutablement efficace pour à la fois gagner des sous et ne pas s’attirer les foudres de cette dernière :

     

    LA JUSTICE !

     

     

    La justice, institution souveraine dont aucune décision ne peut-être remise en cause, est une arme redoutable pour celui qui en connaît les rouages et le feignant intelligent est un maître en la matière : déjà à l’école, plutôt que de galvauder son intellect dans des apprentissages négligeables, il avait compris que maîtriser le droit serait un avantage considérable pour son avenir. Fort de cette évidence, il fréquenta dès son plus jeune âge, les salles de tribunaux, se constitua un carnet des bonnes adresses avec les noms d’avocats, d’experts, d’associations de défense des consommateurs auxquels il ne cessait de soumettre des cas imaginaires, de poser des questions  …Bref, de quoi fourbir ses futures croisades. Au cours de cette investigation, il appris une chose essentielle :

     

    Pour être une bonne victime aux yeux de la justice, il faut être une victime convaincue et un excellent comédien .En effet, la justice n’étant pas toujours du côté de la bonne victime, il importe d’apporter les preuves de son  préjudice moral ou physique et si l’on est pas un bon comédien aucun résultat favorable n’est garanti . Ce qui bien souvent conduit la justice à punir la victime et indemniser le coupable…

     

    On l’aura compris, il faut des preuves crédibles à la justice. En vrac, je vous en confie quelques unes : enfance difficile ( maltraitée c’est mieux, ça justifie )orphelin, , blessures militaires, handicap important, âge…etc…mais attention, une victime qui cumulera l’un ou l’autre de ces handicaps ne sera pas forcément de mauvaise foi et il convient évidemment de ne pas faire l’amalgame. La plupart de ces victimes sont sincères et méritent amplement que justice leur soit rendue. Les propos ici tenus ne concernent qu’un certain type d’individu.

     

     

    Donc, notre Tintin à l’esprit si vif aiguisé par des années de préparation se lança dans une espèce de quête qui rappelait un peu celle du Graal : l’EXPERT, cette arlésienne qui lui procurerait le sésame essentiel à une vie de douce oisiveté dégagée des soucis matériels. Il lui fallait quelqu’un de suffisamment crédible sur la place mais aussi quelqu’un de pas trop pointilleux car il fallait bien envisager de pouvoir se retourner contre quelqu’un pour les dommages et intérêts au cas où tout ne fonctionnerait pas comme sur des roulettes. Et le pire c’est qu’il trouva cet expert qui après avoir écouté les larmoiements de son patient sur son enfance solitaire et son brillant passé militaire, suivi d’un repos civil consacré à arracher les pires délinquants des chemins maléfiques afin de les remettre dans le droit chemin, jeté un œil complaisant sur ses blessures, lui ordonna le repos total et définitif accompagné de séances de rééducation…Un tel héros pour son pays, pensez donc ! Même les héros meurent de fatigue et si, lui, Gonzague……….. , expert ès blessures de guerre pouvait contribuer à soulager cette vie si précieuse et bien, soit, ne reculons devant rien ! Tamponnons cette carte d’invalidité ! Accordons au héros cette douce rémission !

     

    Muni de son précieux sésame, Tintin se leva de sa chaise, serra d’une main virile la main de son expert et laissa rouler la petite larme qui pointait, là, au coin de son œil droit, le seul qui avait échappé à la baïonnette dans l’embuscade tendue par ces sauvages de la chambrée 12 . Les salauds !

     

    Heureusement, Gonzague…………ne vit pas Tintin se lancer dans une petite gigue improvisée en refermant la porte du cabinet.

     

    Deux jours plus tard, Tintin triomphant, posta sa demande de pension d’invalidité aux civils et à l’armée.

     

     


    votre commentaire
  • Amis Tintinophiles, j’ai une triste nouvelle à vous annoncer… 

     

    TINTIN EST MORT ! 

     

    Enfin, je me dois de préciser que l’individu qui est mort est le Tintin vif et curieux, le jeune homme  à la houppette blonde qui nous a tous fait rêver avec toutes ses aventures aux quatre coins de la planète… Malheureusement comme il arrive à ceux qui tirent trop sur la corde de la vie, comme il peut tous nous arriver un jour, ce jeune homme bien portant a un jour subi les affres de la dépression, une dépression sévère qui ne put- comme cela aurait été le cas pour beaucoup d’entre nous- se guérir à coup de chocolat et de dvd sirupeux… Tintin étant un être trop extraordinaire pour ces simples remèdes, il fut consigné au Château de Moulinsart aux bons soins du Capitaine Haddock qui se chargeait de lui faire avaler ses petites pilules roses. Tout devait rentrer dans l’ordre assez rapidement mais un évènement tragique vint faire basculer définitivement la santé déjà chancelante de notre pauvre héros : 

     

    LA MORT DE MILOU ! 

     

    Ce brave Milou ! Un si beau toutou fidèle et intelligent, cousin de Idéfix ( le chien d’Astérix ! ) et capable comme lui de retrouver  son chemin dans les dédales obscurs d’une pyramide péruvienne, cet animal doué d’une réflexion si fine qu’il était capable d’échapper en un tour de main à ces horribles marchands de guano pour sauver son maître…ahhhhh Milou ! Bon, trêve de bavardage, Milou  est mort,  étouffé en tentant d’avaler un os de dinosaure trouvé dans le jardin du général Alcazar ( mais si, rappelez-vous ! ) chez lequel Tintin était allé passer des vacances…bref, je m’égare ! 

     

    Tintin, terrorisé à l’idée de perdre son fidèle ami essaya de déloger l’os mais s’il parvint au bout de quelques heures à sauver l’os, il ne parvint pas à sauver son toutou…rongé par cette écrasante culpabilité, il commença par divaguer gentiment, découpant et collant des images de Milou partout…Chaque jour, il enterrait un os ou deux mais quand il se rendait compte que le tas d’os augmentait ( malgré la rapidité de Haddock à les ronger ), il se prostrait près de l’arbre préféré de Milou et hurlait à la mort…Triste spectacle que celui de ce héros, si seul, si malade… 

     

    Pour lui changer les idées, on le sortait parfois à l’Opéra pour entendre chanter la Castafiore, aux soirées after de M. Lampion, à la petite Brûlerie du coin mais rien n’y faisait et même aggravait son état…Lui d’ordinaire si discret, si humble, si disponible se mettait à délirer, se mêlait de façon antipathique aux conversations, reluquait avec un air libidineux toute la gent féminine, se vantait à tort et à travers d’aventures imaginaires ou, s’il y avait une once de vérité,  les enjolivait de diverses manières espérant captiver un auditoire rigolard. 

     

    Tous ses amis, pourtant heureux de le voir si disert et oublieux pour quelque temps de son chagrin s’inquiétait de ce brusque changement de caractère…Tintin devenait dangereusement schizophrène… 

     

    Alerté, le corps médical ne put croire que ce brillant jeune homme se fut si radicalement transformé…On lui fit passer des tests, on augmenta ses doses d’antidépresseurs,  on l’enferma dans une cellule capitonnée pour tester sa dangerosité, on le coupa du monde pendant un certain temps mais rien n’y fit…il ne cessait de s’inventer des voyages, des expériences et à défaut de public, il s’en imaginait un…le diagnostic du capitaine Haddock était le bon  : schizophrénie aiguë mais on informa le capitaine Haddock que Tintin ne représentait pas de danger physique pour autrui tant qu’on le laissait s’inventer des vies imaginaires, qu’il ne fallait surtout pas contrarier ses aptitudes à l’affabulation même si parfois elles en devenaient  gênantes mais au contraire les coucher sur papier pour savourer tout le piquant de certaines inventions que l’on pouvait se raconter au coin d’un bon feu, un bon cognac de réserve à la main. 

     

    C’est à cette bien triste réalité que nous devons nous aussi faire face : 

     

    Tintin nous fera vivre d’autres aventures mais  à présent, il ne voyage plus que dans sa tête ! 

     

    Je tenais à mon tour à vous faire partager le bonheur que j’éprouve chaque instant à l’écouter avec quelques privilégiés et c’est pourquoi je vous ferais partager chaque jour une de ses vies imaginaires… 

     

    A la santé de Tintin ! 

     


    votre commentaire
  • Bonheur

    Le bonheur est un secret bien gardé

    Amant discret et fidèle que l'on doit préserver

    Il se laisse imaginer mais comment l'attraper et finalement le garder ?

    Irraisonné, Indompté, il ne faut pas le vouloir emprisonné

    Il ne faut pas le vouloir en cage si l'on veut qu'il grandisse

    Il est facétieux, il nous surprend quand on ne le cherche plus

    Il se laisse voir quand on laisse tomber nos barrières,

    c'est une histoire de confiance

    Il est magicien, il change les nuages en soleil

    Mais quand sait-on qu'on l'a trouvé ?

    Lestymo


    votre commentaire
  • Le manque

    Serré serré, mon coeur se serre

    J'étouffe mes cris depuis si longtemps

    Je ris pour ne pas m'effondrer

    Je contibue de tendre mes mains, invisible

    Ma tête raisonne sans cesse ce coeur qui pleure

    J'attends toujours que l'on me voit

    J'attends encore que l'on me regarde

    Que l'on cesse de me couvrir d'étiquettes

    Sans jamais chercher à me connaître

    Les gens m'ennuient, la paresse me guette

    Plus envie de me montrer, rester cachée

    Il est si aisé d'humilier pour se sentir exister

    Ne peut -on délier sans briser ?

    Chaque jour qui passe me déplace un peu plus

    Lassitude du déjà-vu

    J'ai cessé d'espérer que le temps qui passe m'oublie et ferme mes gouffres

    Qu'à tout cela mon coeur se glace

     

    Lestymo


    votre commentaire
  • JE SUIS BANCALE

     

    Si je m'asseois, je glisse

    Si je vais bien, je doute

    Si ça ne va pas,  je ris

    Si c'est logique,  je tique

    Si c'est dangereux, je risque

    C'est jamais ça, je suis jamais bien

    Je voudrais tant avoir le goût du bonheur 

    Je ne suis jamais à ma place

    Mais bon sang, que faut-il que je fasse ?

    Si tu ne parles pas, je suppose

    Pas de questions, de choses lisses

    Je noie le poisson, je décroche

    Vite avant que les regards n'accrochent

    Je me sens vide comme privée de substance

    L'inconsistance s'accroche à mes mots, à mes actes

    Quelque chose me manque douloureusement

    Lestymo

     

    Lire la suite...


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires